Dans une plénière ce mercredi des deux chambres du parlement réunis dans laquelle étaient invités la CVR et quatre ministre du gouvernement, certains parlementaires souhaitent l’extension de la période que couvre le travail de cette commission. Le ministre de l’intérieur soutient la prolongation de ce mandat vu le travail restant à accomplir cette dernière.
Entre autres travaux qui restent à faire comme avancé par la commission parlementaire chargée des questions politiques sont les enquêtes et l’établissement de la responsabilité aux auteurs de différents crimes du passé. Cette commission regrette également que la CVR a connu plusieurs difficultés dont l’absence du plan d’action, la présentation du rapport provisoire à la veille de la fin de son mandat ainsi que le manque de moyens financiers.
Concernant le manque de moyens financiers, le vice-président de l’Assemblée Nationale Agathon Rwasa trouve que le déficit a été causé par le fait que les partenaires financiers se sont retirés. « Dans ce rapport il précise que quand le travail de la CVR a commencé, il y a des partenaires du gouvernement burundais qui devraient fournir des fonds mais qui se sont retirés petit à petit. Cela signifie que les moyens attendus n’ont pas pu être disponibles et le gouvernement a dû chercher les voies de recours. Excellence messiers les ministres, songez à cette situation pour formuler des propositions au prochain conseil des ministres », intervient Agathon Rwasa.
Parmi les raisons avancées par les parlementaires pour justifier la demande de l’extension du mandat de la CVR figure le fait que la période de travail de cette commission est courte alors qu’il existe d’autres crimes commis avant et après cette période. Réverien Ndikuriyo président de la chambre haute du parlement demande l’extension du mandat de cette commission pour établir la responsabilité des commanditaires des tragédies qu’a connu le Burundi. « Nous avons toujours cherché à savoir qui est fautif entre un malade et l’agent causal de sa maladie. C’est pourquoi nous demandons d’élargir le mandat de la CVR pour que ceux qui ont causé ce virus qui a endeuillé le pays soient responsabilisés. Il faudrait que la CVR travaille aussi sur la période coloniale. N’ignorez pas que les allemands ont tué les burundais dans une guerre de 7 ans. La guerre s’est arrêté et nous avons été imposé une amende de plusieurs de tête », explique le numéro Un du sénat.
Le député Agathon Rwasa et président de la coalition Amizero y’Abarundi dit soutenir la prolongation de ce mandat mais trouve qu’il faut plus de précisions afin qu’une fois le mandat terminé, il y ait une possibilité d’une autre prolongation
Le ministre de l’intérieur Pascal Barandagiye, un des membres du gouvernement conviés dans la plénière des deux chambres du parlement réunis ce mercredi soutient la prolongation du mandat de la CVR . “le gouvernement attend les orientations des deux chambres du parlement”, dit-il.
D’autres ministres qui étaient invités à l’Assemblée Nationale sont CPC Alain Guillaume Bunyoni de la sécurité publique, Aimée Laurentine Kanyana de la justice ainsi que Martin Nivyabandi des droits de l’homme.
Les associations des victimes des différentes crises qu’a connues le Burundi AMPCI Girubuntu et AC-Génocide Cirimoso s’accordent sur les bienfaits de la prolongation du mandat de la commission vérité et réconciliation. Aloys Batungwanayo, président de l’AMPCI demande au gouvernement du Burundi d’assainir ses relations diplomatiques avec ses partenaires étrangers pour que cette commission puisse, d’une part avoir les moyens suffisant, et d’autre part faciliter les enquêtes de la CVR .Térence Mushano, vice-président de l’AC-Génocide Cirimoso, ,de son côté, demande l’intégration des experts onusiens parmi les membres composant cette commission.