Burundi : la dégradation des routes inquiète la population

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    La majorité des routes est aujourd’hui en mauvais état. Les lamentations des différents usagers des routes montrent que l’état critique du réseau routier est un phénomène qui se généralise dans tout le pays.

    Depuis mercredi 18 novembre 2020, la route nationale numéro deux (RN2) est impraticable. Cette route reliant Bugarama-Gitega, s’est effondrée au niveau de la colline Mpehe dans la province Muramvya. Cette cassure est l’une des cas de figure qui se manifestent sur certaines routes nationales.

    La route nationale numéro 3 (RN3) reliant la capitale économique à Nyanza-Lac qui était jadis goudronnée, est aujourd’hui menacée de coupure. Une probable rupture se manifeste au niveau de la rivière Gitotwe, sur la colline Gashasha  en province Rumonge. Les usagers de cette route disent que cette destruction se poursuit alors que l’alerte a été déjà lancée il y a plusieurs mois.

    A part ces fractures, certaines des routes nationales sont encombrées par des nids de poules. Il s’agit notamment de la route nationale numéro neuf (RN9), reliant la capitale économique à la province Bubanza. Elle est l’une des routes endommagées par ces cavités. En plus de ces routes nationales, les routes reliant les communes, ne sont pas épargnées.

    Routes inter-communes déplorables

    Les habitants des différentes provinces du pays indiquent que l’état de certaines routes laisse à désirer. D’après la population du nord du pays, il y a des communes en province Kirundo où la communication routière est difficile. « La route reliant la ville de Kirundo à la commune Bugabira est dégradée. Le transport y est pénible», martèle Mohammad de la province de Kirundo.

    De telle situation s’observe également à l’Est du pays. Par exemple, les usagers des routes de la province Cankuzo se plaignent. « Ici le transport est insupportable. Depuis Cankuzo jusqu’ à notre domicile sur la colline Musozi de la commune Cendajuru, la route  est impraticable», déplore Remegie de ladite colline.

    Ces citoyens lancent un cri d’alarme. Ils demandent la reconstruction et la réhabilitation de ces routes tout en justifiant qu’elles sont essentielles dans le développement économique du pays. Ils ajoutent que les routes permettent l’interconnexion entre les différentes villes du pays et les pays frontaliers.

    Que prévoit la loi ?
    La loi du 15 mai 2020, portant fixation du budget général pour l’exercice 2020-2021 ne précise pas le montant alloué au fond routier. Cependant, elle prévoit, à travers le ministère en charge des infrastructures publiques, plus de 32 milliards 700 millions de franc burundais alloués à l’entretien et la construction de réseau routier.
    Toutefois, la loi budgétaire  pour l’exercice 2019-2020 avait prévu 8 milliards 200 millions de franc burundais qui entrent dans les caisses des fonds routiers. 7 milliards provenaient de la taxe sur le carburant et une autre somme était constituée de la taxe de paillage routier et sur le permis de conduire.
    Selon la banque mondiale tout commence par une route. La mobilité est une condition préalable au développement. De même qu’une économie dynamique dépend du mouvement des produits et des services, les populations sont tributaires des routes pour l’accès à l’emploi, à l’éducation et aux soins de santé. Pour le bien des générations futures, et pour un effet bénéfique maximum, la route doit devenir plus sûre.

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