Un groupe de manifestants anti MISCA en Centrafrique a attaqué une base militaire burundaise à Bangui ce vendredi matin pour exiger le départ de la MISCA et surtout les soldats burundais et la démission du président intérimaire Centrafricain Mme Catherine Samba-Panza.
Le bilan va faire deux morts du coté des manifestants selon le Porte-parole de la MISCA Francis Che, joint par l’agence Reuters.
« Il y avait des manifestants armés et qui ont attaqué la base burundaise. Les soldats Burundais ont riposté et ouvert le feu et il y a eu deux personnes tuées et deux blessés parmi les assaillants, » a déclaré Francis Che.
L’attaque n’a pas duré longtemps, selon notre source, mais l’armée burundaise prestant au sein de la MISCA a pu récupérer des armes.
«La foule s’est dispersée. Nous avons récupéré deux armes et une grenade à main », dit Francis Che, Porte-parole de la Misca à Bangui.
Les manifestants s’étaient rassemblés devant le siège de la mission de l’ONU à Bangui situé à environ 200 mètres de la base burundaise depuis ce vendredi vers 5 heures demandant le départ des troupes burundaises, qu’ils accusent de favoriser les musulmans.
Mercredi, une église catholique dénommée Fatima de Bangui avait été attaquée faisant 15 morts et des blessés, et les chrétiens ont accusé les forces de la MISCA de ne pas pouvoir arrêter la violence.
Les manifestants eux disent avoir perdu dans leurs rangs au moins 5 personnes lors de cette fusillade. Mais ils rejettent ne pas avoir ouvert le feu sur la base des soldats burundais.
L’un d’eux, cité par Reuters TV dit que les manifestants s’étaient réunis “ avec les femmes et les enfants et sans armes, et les Burundais ont tué cinq personnes (parmi nous, Ndlr) », a déclaré Eric Sako, un homme d’affaires cité par Reuters TV.
« Nous étions dans les bureaux de l’ONU pour tenter d’expliquer les choses, et ils ont ouvert le feu sur nous », a-t-il continué.
Suite à cette attaque de mercredi dans la chapelle Fatima à Bangui, Sébastien Wenezoui, un chef de la milice chrétienne anti-Balaka, a accusé les forces internationales de l’abandon de l’église à ses attaquants et accusé les soldats burundais et les soldats français d’être trop lents à réagir, selon Reuters toujours.
Le Burundi a envoyé 850 militaires à la Misca et l’adjoint de cette force de maintien de la paix en République Centrafrique est confié à un burundais, le Général Athanase Kararuza.
Au tour de 200 policiers burundais seraient aussi attendus en Centrafrique.