Le Parlement Européen demande aux « pays de la région des Grands Lacs à combattre les activités illégales des “Imbonerakure” et d’aborder ces problèmes conjointement avec le gouvernement burundais ».
Dans une [résolution sortie ce jeudi à son siège->http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+MOTION+P8-RC-2014-0086+0+DOC+XML+V0//FR], la Parlement européen a demandé à ces pays de continuer à s’engager résolument en faveur de la paix et de la stabilité à travers les mécanismes régionaux existants et à intensifier leurs efforts en matière de développement économique régional.
Qui sont ces pays de la région interpellés par le Parlement Européen dans la région et pourquoi la régionalisation de la question? En tout cas le Burundi fait parti de plusieurs organisations régionales, de la CEPGL à l’EAC en passant par la CEAC et CIRGL. Le Parlement européen y voit l’urgence d’une attention particulière à la jeunesse du parti au pouvoir au Burundi.
« (L’UE, Ndlr) demande expressément au gouvernement burundais de prendre des mesures pour contrôler la ligue des jeunes du CNDD-FDD, en empêchant ses membres d’intimider et d’attaquer les personnes considérées comme des opposants », souligne la résolution.
L’UE demande aussi que les responsables de ces abus soient traduits en justice et « demande qu’une enquête internationale indépendante soit menée afin de vérifier si le CNDD-FDD arme et entraîne sa ligue des jeunes ».
Le Parlement Européen se montre également inquiet du climat politique qui prévaut au Burundi, à quelques mois avant les échéances électorales de 2015. Il demande au gouvernement burundais de «permettre qu’un débat politique authentique et ouvert ait lieu en prévision des élections de 2015 sans craintes d’intimidations».
Il demande également d’éviter de « s’immiscer dans la gestion interne des partis de l’opposition, d’édicter des restrictions de campagne pour tous les partis, (…) et d’abuser du système judiciaire pour exclure les rivaux politiques».
En vertu des accords signés entre l’Afrique, les pays de l’ACP et l’UE elle-même, cette dernière menace d’ailleurs le Burundi. Celui-ci risque d’être suspendu de ces accords dit Accords de Cotonou.