Un désordre total s’observe au sein de l’université du Burundi, où l’arrêt des cours semble être la seule voix pour trouver solution à tout problème. Après plus de deux mois de revendications en rapport avec la nature du diplôme de baccalauréat, dans le nouveau système BMD, les étudiants n’ont passé dans les auditoires que le temps de la rosée. A l’origine, une bagarre entre étudiants de cette institution et leurs confrères de l’Iscam.
Ce comportement dénote une certaine irresponsabilité de la part d’une jeunesse considéré comme future gestionnaires du pays. Nombreux parmi ces étudiants sont hébergés dans les familles de Bujumbura, alors que leur place devrait être dans les campus universitaires. Les années académiques sont devenues élastiques à tel point qu’on ne connaît plus ni l’ouverture ni la clôture de l’année en cours. Au moment où l’an 2015 s’annonce, l’Université du Burundi se trouve encore en 2012. Ces étudiants sont- ils vraiment conscients der ce retard ?
Il est normal que ces étudiants demandent des sanctions contre leurs confrères de l’ISCAM, ne serait-il pas sage de le faire sans toute fois recourir à l’arrêt des cours ? Ces grèves répétitives ne sont pas une solution. Les étudiants devraient savoir que le temps perdu ne revient jamais et qu’ils perdent plus qu’ils ne gagnent.
Ces candidats officiers militaires qui ont semé la bagarre dans les enceinte de l’IPA devraient eux aussi savoir que les campus universitaires ne sont pas des terrains de violences mais des greniers du savoir.
Au-delà de leur statut de civil ou militaire, ces jeunes burundais sont avant tout des étudiants qui ont tous besoin d’apprendre pour leur propre intérêt et pour l’intérêt national.
Aux gestionnaires de l’Université du Burundi de rester vigilant pour bannir à jamais cette attitudes des étudiants pour que cette institution reste réellement le flambeau du Burundi.