
Depuis Bruxelles, Pie Ntavyohanyuma a annoncé ce dimanche le 28 juin 2015 qu’il ne compte pas retourner au Burundi, parce qu’il craint pour sa vie après s’être prononcé contre le 3è mandant du Président Nkurunziza.
Pie Ntavyohanyuma interpelle au Président burundais à renoncer au troisième mandat parce qu’il est contraire à la constitution et à l’accord d’Arusha .
Il estime qu’il est toujours possible au candidat du CNDD-FDD à se retirer des élections présidentielles par le billet du dialogue politique en cours à Bujumbura, mais qui, jusqu’ici, a été boycotté par le gouvernement, le parti au pouvoir et leurs alliés.
Le président de l’Assemblée nationale s’inscrit en faux contre les élections communales et législatives de ce 29 juin 2015. Selon lui, elles sont organisées en violation des recommandations des Nations Unies, de l’Union Européenne, de l’Union Africaine et de la Communauté des pays de l’Afrique de l’Est.
Cet ancien membre influent du CNDD-FDD dit que le climat n’est pas propice aux élections inclusives, équitables et apaisées.
Pie Ntavyohanyuma déplore que ce qu’il craignait est déjà arrivé et risque de s’empirer. Une crise politique sans précédent, avec des dizaines de morts et une centaine de milliers réfugiés. Pour le président de l’Assemblée nationale, il n’y a qu’une seule solution à l’impasse politique burundais : le retrait de la candidature de Pierre Nkurunziza aux prochaines présidentielles et le report des élections .
La défection de Pie Ntavyohanyuma vient allonger la liste des hauts dignitaires du pays issus du CNDD-FDD qui se sont joints aux opposants politiques et à la société civile pur barrer la route à Pierre Nkurunziza dans sa quête du 3è mandat.




