Une personne a été tuée ce dimanche sur la colline Kayange, commune Musigati dans la province de Bubanza. Dieudonné Miburo de la communauté des Batwa a été tué égorgé dans une vallée, tout près de son four de charbon. Son cadavre a été découvert ce dimanche soir par sa famille qui l’avait attendu durant toute la journée sans qu’il arrive.
C’était des soulèvements ou une forme de manifestation sur la colline Kayange ce lundi : Les Batwa de la localité, très fâchés, ont pris le cadavre et l’ont transporté chez les présumés assassins disant qu’il devrait être enterré chez eux. Le chef de zone Musigati accompagnés des policiers sont arrivés sur les lieux le plus rapidement possible pour calmer la situation.
« J’ai attendu que mon mari rentre, durant toute la journée de ce dimanche mais il n’est pas venu. J’ai même alerté les voisins. Mais tout ce que je sais, c’est qu’il m’avait dit qu’il allait dans une vallée proche pour voir comment était son four de charbon, et c’est à côté de ce charbon même que nous avons trouvé son cadavre, le visage tourné vers l’arrière, le cou presque écrasé! Il a été égorgé, certainement par deux frères avec qui nous avons un conflit foncier qui date de longtemps », se lamentait l’épouse de la victime.
« Nous allons l’enterrer chez vous ! Dans votre maison ! » Criaient les Batwa de la colline Kayange qui s’étaient rassemblés pour soutenir la famille de la victime. Selon l’un de ces Batwa, ils s’adressaient à deux hommes frères, Nyabenda Jean Bosco et Ndagijimana qui avaient un litige foncier avec la victime et qui sont alors accusés de l’avoir éliminé pour brouiller l’affaire.
A l’arrivée des autorités administratives et des policiers, en pleine échauffourée de la population de Kayange, majoritairement des Batwa, les deux suspects ont été arrêtés par la police, d’un côté pour les protéger, et pour entamer les enquêtes sur cet assassinat de l’autre côté.
Le chef de zone Musigati indique que les Batwa voulaient se venger et faire un règlement de compte mais que la situation a été finalement rétablie et que les suspects sont coffrés au cachot de police judiciaire. « Les Batwa s’étaient soulevés par colère, sinon nous avons procédé à l’inhumation de la victime au cimetière et non dans la maison des suspects comme le clamaient ces Batwa », précise-t-il.