Revue de la presse du 27 Avril 2019

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    La coalition des damnés du Burundi, titre le groupe de presse Iwacu

    Dans son éditorial, cet hebdomadaire revient sur les affrontements entre les jeunes sur la colline Rukira en commune Butihinda de la province Muyinga.Selon notre confrère,tout a commencé le Dimanche 20 Avril où environs 5 imbonerakure du parti au pouvoir ont retrouvé une dizaine de jeunes militants des partis CNL et Sahwanya FRODEBU dans un bar du centre de Rukira. Ils ont par la suite été accusés d’être en intelligence avec un ennemi extérieur s’apprêtant à mener une attaque sur le sol burundais. Les opposants, rapportent l’hebdomadaire, se sont irrités au point de rouer de coups ces jeunes du parti au pouvoir. Ce front uni affiché par ces « damnés du Burundi » donne à voir le potentiel explosif de l’intolérance politique.

    Iwacu prévient que dans l’avenir, des cas similaires pourraient affleurer. Si des éléments de la jeunesse du parti de l’Aigle continuent de privilégier la violence verbale comme unique mode d’expression dans leurs interactions avec les jeunes du dehors du système, nous risquons d’assister sous peu au déclenchement d’une spirale de violence, alerte notre confrère .Il conclut qu’en ces temps obscurs où la raison semble avoir migré vers des cieux plus cléments, la pensée de Montaigne est d’une urgente nécessité au pays des mille et une collines : « Je m’avance vers celui qui me contredit. »

    L’administrateur de la commune Muyinga inquiet par le comportement de sa population, écrit l’Agence Burundaise de presse

    Il s’agit d’unions libres et du concubinage qui mettent à mal la vie de certains couples sur la colline Karemera en zone Munagano de la commune et province Muyinga. Au cours d’une réunion de sécurité, Philippe Nkeramihigo déclare que plusieurs femmes se plaignent du comportement de leurs maris qui ne cessent de découcher, rapporte l’ABP.

    Cette autorité communale accuse certains chefs de colline d’être complaisants avec des hommes qui abusent des jeunes filles qui sont encore au banc de l’école ou pas. Pour combattre cette méconduite, l’administrateur de la commune Muyinga appelle le comité mixte de sécurité à redoubler d’efforts.

    Burundi Eco fait comprendre à ses lecteurs la fraude fiscale et les notions connexes à travers les éclairages donnés par Patrick Ndayishimiye, Secrétaire Général de l’Ordre des Professionnels Comptables du Burundi . La fraude fiscale consiste à violer volontairement la législation fiscale. C’est une tricherie faite sciemment dans le but de ne pas payer ou payer moins d’impôts et moins de taxes. Cette violation flagrante de la loi fiscale impacte négativement l’économie. Toujours dans les colonnes de notre confrère spécialisé dans les questions économiques, le Secrétaire Général de l’Ordre des Professionnels Comptables du Burundi dit que l’évasion fiscale consiste à éviter ou réduire l’impôt en assujettissant le patrimoine ou les bénéfices dans un pays différent de celui auxquels ils devraient être soumis.

    Cet expert fait remarquer que l’évasion fiscale concerne aussi bien les entreprises que les particuliers qui transfèrent les fonds dans un autre pays souvent appelé paradis fiscal où l’imposition est avantageuse, et que très souvent c’est de l’argent résultant de la fraude fiscale ou de provenance illicite qu’on veut cacher à son pays en l’exportant secrètement à l’étranger. Burundi Eco rapporte enfin une autre conséquence non moins grave de l’évasion et de la fraude fiscales à savoir que ces dernières discriminent les opérateurs économiques en ce sens que celui qui paie régulièrement les impôts travaille à côté de celui qui ne les paie pas ou qui paie moins. Cela pénalise le premier , conclut cet expert repris par notre confrère.

    Le collectif de blogueurs Yaga écrit sur une jeune fille piégée et violée par 5 hommes

    Agée de 24 ans en 2017,Evelyne a été victime d’un acte barbare. Appelé sélection chez les jeunes burundais, le viol en bande est l’une des pires violences dont on ne parle jamais au Burundi, regrette ce blogueur avec le témoignage poignant de cette jeune fille.
    “Après mes études secondaires, je suis venue dans la capitale pour entamer les études universitaires. Peu de temps après, j’ai rencontré un garçon gentil avec moi. Cette fille décrit comment elle est tombée sous le charme de ce garçon avec qui elle a fait l’amour,mais à son insu,c’était un piège lui tendu.

    Par après, poursuit le billet, un groupe de cinq garçons se sont introduits dans la chambre. Ils ont juré qu’ils allaient les dénoncer si la fille n’acceptait pas de faire la chose avec eux. Evelyne a accepté, certains avec des condoms et d’autres non. “Les auteurs du deal m’ont surnommé Rutungaboro.J’ai pensé à les dénoncer mais je n’ai pas de courage. Aujourd’hui je suis meurtrie et séropositive”, conclut le témoignage.

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