Certains malades de la commune de Gihanga affirment qu’ils ne sont plus assistés depuis deux mois. L’aide du Programme alimentaire mondial (PAM) dépend de certains critères qui excluent une partie des bénéficiaires.
Jeanne est une veuve, mère de cinq enfants. Elles affirment que la vie a changé depuis l’arrêt de l’assistance par le PAM. Cette femme indique qu’elle n’a plus de force pour travailler et faire vivre sa famille. Sa survie dépend aujourd’hui des âmes charitables.
” Nous prenons des médicaments qui exigent une bonne alimentation. Ça fait deux semaines que j’ai abandonné le traitement. Chaque fois que je prenais la dose ça me faisait mal au ventre”, se désole Louis, un porteur du VIH depuis 7 ans.
La responsable du service de prise en charge des PVV (personnes vivant avec le VIH) à l’hôpital Saint Augustin de Gihanga explique que le PAM a sensiblement diminué la quantité des vivres depuis le début de cette année.
“Il a fallu réduire le nombre des bénéficiaires. Sur une liste de 288 personnes sous traitement antirétroviral, 15 personnes sont bénéficiaires des vivres du PAM”, explique Daphrose Kanyana.
Chaque mois, un malade reçoit 5 kg de haricot, 5 kg de farine de maïs, 3 kg de farine de bouillie et 1 litre d’huile de coton.