Statut de l’opposition politique, un mal pour la démocratie au Burundi

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    “Sans opposition, la démocratie est en péril et va jusqu’à risquer sa disparition au profit d’une dictature monopartite,” ce sont là les pros de Sylvestre Ntibantunganya , Ex président burundais devant un parterre de diplomates, de certains membres du gouvernement et des deux chambres du parlement dans un débat sur le statut de l’opposition politique au Burundi .

    Selon le président Ntibantunganya, suite au boycott dans les élections législatives par les partis regroupés au sein de l’ADC Ikibiri, la configuration actuelle de l’Assemblée Nationale ne reflète pas le paysage politique du Burundi.

    « Il est probable que si ces partis avaient pris part à ces élections, ils auraient pu obtenir entre 30 et 40 % des sièges à l’Assemblée nationale. Ainsi, Le CNDD-FDD ne disposerait pas de la forte majorité qu’il a aujourd’hui, » dit il.

    De la part de Sylvestre Ntibantunganya, l’opposition politique s’organise dans un environnement extra parlementaire. Pour lui un statut régissant les partis politique de l’opposition devrait voir le jour dans le souci de promouvoir les règles de la démocratie et d’autres libertés politiques.

    Nicéphore Ndimurukundo, membre de l’opposition politique regroupée au sein de l’ADC a dit qu’avant de parler de statut il faut d’abord exister. Selon lui, les partis politiques de l’opposition sont muselés qu’il serait aujourd’hui erroné de penser à une telle innovation.

    Tour à tour les leaders des partis politiques de l’opposition se sont inscrits en faux par rapport à ce débat. Le porte parole du, Mouvement pour la Solidarité et le Développement, MSD a qualifié l’organisation d’un tel débat d’aberration.

    L’Ambassadeur Sébastien Ntahuga a indiqué que l’état actuel de la démocratie est le résultat des efforts des Burundais durant une vingtaine d’année raison pour laquelle la majorité et l’opposition ont intérêt à ne pas jeter dans les oubliettes de l’histoire cet acquis pour l’intérêt des générations futures.

    Selon lui, la mise en place de ce statut vaut la peine car même demain la majorité peut se retrouver dans l’opposition.

    « Un homme politique bien avisé possède une intuition, une intelligence affective immédiate qui lui permet de ressentir ce que les autres ressentent et d’orienter ainsi son action. Si vous ne savez pas bien, vous ne serez pas bien si vous savez bien vous serez bien » a-t-il souligné.

    Ce débat a lieu au moment où un projet de loi sur le statut de l’opposition politique au Burundi a été envoyé à ces partis pour qu’elle s’imprègne de son contenu.

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