La chambre basse du parlement a adopté ce mercredi un projet de loi portant statut de l’opposition politique au Burundi. Sur 104 députés présents dans la salle des congrès de Kigobe, 102 votent pour le projet.
Avant d’entrer dans la salle des congrès de Kigobe , les parlementaires se consultent en petits groupes . Vers midi, finalement ils regagnent la salle des congrès après s’être entendu sur la qualification de l’opposition politique burundaise extraparlementaire, et ce, après multiples discussions sur le projet.
Le président de l’opposition politique au Burundi sera encore choisi parmi les leaders l’opposition politique qui ont eu plus de voix pendant les élections communales de 2010, convergent -ils encore. Le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimina dans l’exposé des motifs, dit que le projet est voté pour promouvoir le débat politique dans le pays.
Deux parlementaires se gardent de voter ce projet de loi. Popon Mudugu , un parlementaire membre de l’UPRONA proche de l’aile de la réhabilitation indique que ce projet de loi accuse de beaucoup d’imperfections. Selon lui, à l’heure actuelle il faudrait créer un climat propice au retour des leaders politiques aujourd’hui en exil.
Ce parlementaire de l’Uprona estime que les exécutions extrajudiciaires constituent un mal pour la démocratie Burundaise. Il signale que les partis politiques de l’opposition en ont été écarté à savoir le FNL, l’UPD, le MSD et l’UPRONA.
Il dit que le pouvoir de Bujumbura crée des divisions à l’intérieur des partis politiques. « C’est un secret de polichinelle, vous n’avez qu’à voir combien un litige entre l’Uprona de la réhabilitation et l’Uprona de Kumugumya ne trouve pas d’issue à cause du pouvoir », a t-il souligné.
Le président de l’Alliance Démocratique pour le Changement, Léonce Ngendakumana, dit de sa part que le pouvoir de Bujumbura se fabrique une opposition politique pour montrer à la communauté internationale que tout va bien au pays notamment à quelques jours de la conférence des bailleurs de fond attendue à la fin du mois d’octobre de cette année à Génève. Selon lui, l’article 84 de la constitution qui stipule que les partis politiques s’organisent de leur façon a été violé.