Une majorité de burundais soutiennent la limitation des mandats présidentiels à 2

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    Selon une nouvelle enquête menée par le groupe de recherche et d’appui au développement des initiatives démocratiques (Gradis), plus de 6 burundais sur 10 (62%), soutiennent la limitation des mandats présidentiels à 2. « Une évolution remarquable dans l’opinion publique entre 2012 et 2014 », selon le directeur exécutif de Gradis au Burundi Christophe Sebudandi, car, en 2012, seuls 51 % de citoyens burundais étaient favorables à la limitation des mandats présidentiels à 2.

    Pour Christophe Sebudandi, la nouvelle majorité pourrait signifier qu’au fur et à mesure qu’on s’approche des élections, et surtout au fil des débats sur la question, le nombre de personnes opposé au 3e mandat présidentiel peut augmenter.

    Selon le même rapport, un écart significatif se dégage entre les citadins et les ruraux sur cette question. Les citadins qui sont en faveur de la limitation des mandats présidentiels à 2 représentent 82% alors que les ruraux ne sont que 59%. De même, les hommes sont aussi plus nombreux (67%) à soutenir la limitation des mandats à deux contre 56% des femmes.

    Selon la même enquête menée au mois d’octobre 2014, une majorité de burundais voteraient pour un candidat présidentiel issue du Cndd-fdd. « Le Cndd-fdd sort donc favori des intentions de vote ». Questionnés sur leur préférence si les élections présidentielles étaient organisées le lendemain de l’entretien, 56% des burundais ont dit que leur choix porterait sur un candidat issu du Cndd-fdd.

    Cependant l’expression sur l’appartenance politique se fait avec beaucoup de réticences, car 21 % des répondants n’ont pas voulu s’exprimer là-dessus, précise le même rapport.

    Le directeur exécutif de Gradis a également fait savoir que le plus grand adversaire du parti au pouvoir reste le camp de l’indécision ou de la retenue qui représente 30%. Les intentions de vote dégagent des pourcentages plus bas pour tous les autres partis politiques si on les compare aux résultats des communales de 2010. « On voit qu’il y a 3% pour les FNLs d’Agathon Rwasa, 3% pour l’Uprona, 2% pour le Frodebu, Msd, et Frodebu nyakuri ».

    Vu le niveau d’indécision, et de réticence, Christophe Sebudandi a fait savoir qu’il est possible que les personnes souhaitant voter pour les partis politiques d’opposition se trouvent dans le cas des indécis et ceux qui n’ont pas voulu répondre. « Cette situation laisse présager de possibles changements dans le vote si les élections sont organisées de manière libres et transparentes”.

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