Le dialogue entre les protagonistes dans le conflit burundais se déroule à Arusha en Tanzanie depuis le matin de ce lundi. Selon notre reporter sur place, certains invités dont les anciens chefs d’Etat, les leaders des partis politiques et certaines organisations de la société civile sont déjà arrivés au lieu où doit se tenir ces pourparlers.
Au total , huit points sont à la table du dialogue. Il s’agit entre autres de la sécurité, lutte contre la criminalité et l’éradication de l’impunité selon la médiation.
Certains leaders politiques réussis au sein de la plate forme des opposants burundais, dit CNARED ont décliné l’invitation de la médiation pour des raisons, disent-ils de sécurité et d’exclusivité. Malgré le communiqué de presse de la facilitation rendu public ce dimanche répondant aux préoccupations de 18 organisations de la société civile parmi lesquelles se trouvent celles qui ont été radiées par le Gvt burundais, seule l’Olucome a changé sa position.
Les informations en provenance du Cnared indiquent qu’ils tiennent une réunion au cours, une évaluation complète du communiqué de la médiation sera au menu.
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Pour Evariste Ngayimpenda, homme politique de l’opposition, toutes les parties dans le conflit burundais ont été invitées. «La question qui se pose est de savoir s’ils vont prendre part au dialogue », dit professeur Ngayimpenda.
Ngayimpenda qui n’est pas partisan de la chaise vide estime que ceux qui déclineront l’invitation de la facilitation ont des raisons qui leur sont propres.
Cependant quelque soient les raisons, Ngayimpenda considère que le mieux serait qu’ils soient présent pour qu’ils puissent présenter leurs doléances, car même ceux qui sont présent ont des griefs. « Si nous sommes présent cela ne signifie pas qu’il n’y a pas à déplorer, mais nous préférons être présent pour dénoncer ce qui ne marche pas », fait-il remarquer.
Pour Ngayimpenda, il ne reste que l’engagement de tout un chacun pour que ce dialogue aboutisse.
Sheikkajandisadiki de la communauté Islamique du Burundi trouve qu’il faut que le dialogue aboutisse pour permettre aux burundais en exil de rentrer. Se disant favorable au dialogue, ilespère que ledit dialogue en cours pourra aboutir à des conclusions satisfaisantes. Toutes fois, il souligne que ceuxqui sont poursuivis par la justice doivent répondre de leurs actes.
Les travaux de ce lundi à Arusha se déroulent loin des regards curieux des journalistes. Ils ont été sommés de se mettre à l’écart et privés par la police tanzanienne de pendre des images. La médiation de son côté précise que l’ouverture officielle est prévue ce mardi 28 novembre 2017.