Le Syndicat des Travailleurs de l’ISTEEBU, (STI) compte saisir la justice burundaise contre le contenu de l’ordonnance de mars 2012, selon lequel, certains des travailleurs ont vu leur salaire diminué, au lieu de le voir à la hausse.
Selon le secrétaire général de ce syndicat, Jean-Marie Nkeshimana, dans un entretien ce jeudi matin à Bujumbura, il est inconcevable qu’un salaire soit diminué de 400.000F, de 200.000F et 100.000 selon les catégories et l’ ancienneté, alors que ce syndicats avait réclamé un calcul qui devrait plutôt donner un léger mieux, relatif soit au niveau d’étude ou à l’ ancienneté du travailleur.
« On a écrit au ministre de tutelle pour lui expliquer et il n’a pas répondu » souligne le secrétaire général du STI.
En plus, ajoute Nkeshimana, depuis le 2 mai 2012, le syndicat a aussi adressé une correspondance au deuxième vice président de la république pour lui mettre au courant de la situation, lui demandant de faire quelque chose en vue d’étudier leur revendication. Là aussi, souligne-t-il, les syndicalistes commencent à désespérer à voir le temps écoulé sans réponse.
Selon le STI, la grève est perçue comme « une perte de temps », raison pour laquelle, le syndicat se prépare déjà à saisir la justice dans les plus brefs délais pour réclamer leur « droit ».
A l’origine de ce malaise, selon Nkeshimana, c’est la réclamation d’une partie du personnel de cette institution depuis 2010, une catégorie qui avait demandé au Ministère de tutelle (Finance et Planification du Développement) de revoir les calculs de leurs salaires.
Ces réclamations, indique le secrétaire général du STI, ont fait que les salaires du personnel de cette organisations soient interrompus, durant plus de deux mois et la situation s’est soldée par la signature d’une seconde ordonnance, en remplacement de l’ancienne et qui a, contre toute attente, diminué les salaires des travailleurs à grande échelle.
En mars, les travailleurs de l’ISTEEBU avaient organisé un sit-in d’une heure devant leurs postes d’attache pour dénoncer la lenteur avec laquelle le ministère de tutelle était en train de traiter leurs questions.
« Si les choses ne changent pas, le syndicat du personnel de l’ISTEEBU va pousser plus loin,» avait souligné le secrétaire général Jean Marie Nkeshimana en mars dernier.