Burundi-Belgique : La crise actuelle du Burundi devrait être considérée comme un problème humanitaire

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    Sous le thème « Quand le Burundi sombre dans le chao », Marguerite Barankitse a animé ce jeudi une conférence de presse suivie d’une conférence publique à Bruxelles pour interpeller la communauté internationale à agir avant qu’il ne soit trop tard.

    « Il ne s’agit plus de tergiverser sur la légalité d’un troisième mandat de Pierre Nkurunziza mais bien d’empêcher une guerre civile » a annoncé Madame Barankitse dans les enceintes de l’asbl Maggy’s action, partenaire de la maison Shalom du Burundi.

    Elle estime que malgré les attaques à la grenade qui sont reportées par les journaux ces derniers jours, la communauté internationale reste indifférente. « Ce ne sont qu’une partie de l’iceberg ».

    Au niveau de la diaspora burundaise en Belgique, c’est un sentiment de colère, de frustration et de révolte face à la situation actuelle du Burundi.

    Impuissante, la diaspora burundaise se force à comprendre la réaction de la communauté internationale « la communauté internationale a sa façon de travail », adoucit Libérat Ntibashirakandi du comité de crise mise en place par les burundais de Belgique suite à la crise qui prévaut au Burundi. Il estime qu’il y a certainement des choses qui se passent dans les coulisses, par la voie diplomatique.

    En effet, le conseil de l’union européenne est conscient de ce qui se passe au Burundi, raison pour laquelle « les pays européens ont déjà conclu qu’ils ne reconnaitront pas les élections, s’il y en a lieu » signale Anais NKUNDA, conseillère en relations internationales, affaires européennes, droits des femmes et égalités des chances au sein du parlement de la fédération Wallonie-Bruxelles.

    Et d’ajouter que le travail d’enquête et d’information a déjà commencé pour que, si jamais les preuves sont avérées, on puisse prendre les mesures répressives.

    Néanmoins, la situation est grave au Burundi qu’il est temps de réagir sans plus attendre .Le candidat aux présidentielles 2015 Audifax Ndabitoreye, qui s’était déplacé pour cette conférence depuis la Hollande, n’y va pas à quatre chemins. « On sait tous que les Nations unies se déploient chaque fois qu’il y a des milliers de morts, est-ce qu’aujourd’hui on a la capacité de convaincre Ban Ki Moon, les américains, les chinois, les français, les russes…qu’il faut une intervention au Burundi ? »se demande le président du parti Imbono Charisme.

    L’intervention de la communauté internationale, continue-t-il, est la seule solution la moins douloureuse. Tous les signaux sont là : attaque des radios privés, on ne peut pas tirer à balles réelles sur les manifestants sans qu’on n’a pas d’agenda ; ce sont des signes qui ne trompent pas et tout le monde le sait.

    Les Nations unies doivent prendre les responsabilités, « s’il y a encore une seule personne tuée par Nkurunziza, c’est Ban Ki-Moon qui prend la responsabilité. » menace Mr Ndabitoreye. Pour lui, c’est la seule forme de non-violence qui reste.

    Quant à celle qui a dédié sa vie aux droits de l’enfant et à la réconciliation du Burundi, « il est important que la communauté internationale identifie la chaine de commande à l’œuvre et durcisse les sanctions vis-à-vis des responsables puisque ce n’est plus un problème des burundais seulement, c’est toute l’humanité qui est concerné. » martèle Marguérite Barankitse.

    Du côté de l’opposition burundaise, ajoute-elle, il est temps que celle-ci parle d’une seule voix et se concerte pour déjouer l’escalade de violence.

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